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La planète X du système solaire n’a plus qu’un seul endroit où se cacher

Une étude récemment publiée dans The Astronomical Journal poursuit la recherche de l’insaisissable planète 9 (également appelée planète X), une planète hypothétique qui orbite potentiellement dans les confins du système solaire, bien au-delà de l’orbite de la planète naine Pluton.

L’objectif de cette étude était d’affiner la localisation possible de la planète X. Elle pourrait aider les chercheurs à mieux comprendre la composition de notre système solaire, ainsi que ses processus de formation et d’évolution.

Qu’est-ce qui a motivé cette étude visant à réduire l’emplacement d’une éventuelle planète 9 ?

Mike Brown, professeur d’astronomie Richard et Barbara Rosenberg à Caltech et auteur principal de l’étude, explique à Universe Today : « Nous continuons à essayer de couvrir systématiquement toutes les régions du ciel où nous prévoyons la présence de la planète X. L’utilisation des données de Pan-STARRS nous a permis de couvrir la plus grande région à ce jour ».

Pan-STARRS, qui signifie Panoramic Survey Telescope and Rapid Response System, est un système d’observation astronomique collaboratif situé à l’observatoire Haleakala et exploité par l’Institut d’astronomie de l’université d’Hawaï, la construction du télescope étant financée par l’armée de l’air américaine.

Pour cette étude, les chercheurs ont utilisé les données de la deuxième version des données (DR2) dans le but de réduire l’emplacement possible de la planète Neuf en se basant sur les résultats d’études antérieures.

Au final, l’équipe a réduit les emplacements possibles de la Planète X en éliminant environ 78 % des emplacements possibles calculés à partir d’études antérieures.

En outre, les chercheurs ont également fourni de nouvelles estimations du demi-grand axe approximatif (mesuré en unités astronomiques (UA)) et de la taille de la masse terrestre de la planète Neuf : 500 et 6,6, respectivement.

Quels sont donc les résultats les plus significatifs de cette étude et quelles sont les études de suivi actuellement menées ou prévues ?

« J’aimerais pouvoir dire que le résultat le plus important est la découverte de la planète X, mais ce n’est pas le cas », explique le Dr Brown à Universe Today. « Cela signifie plutôt que nous avons considérablement réduit la zone de recherche. Nous avons maintenant étudié environ 80 % des régions où nous pensons que la planète Neuf pourrait se trouver.

En ce qui concerne les études de surveillance, M. Brown déclare à Universe Today : « Je pense que le LSST est l’instrument le plus susceptible de trouver la planète X. Lorsqu’il sera mis en service dans un an ou deux, il couvrira rapidement une grande partie de l’espace de recherche et, si la Planète X existe, il la trouvera ».

LSST est l’acronyme de Legacy Survey of Space and Time (étude de l’espace et du temps). Il s’agit d’une étude astronomique actuellement prévue pour une durée de 10 ans, qui étudiera le ciel austral et se déroulera à l’observatoire Vera C. Rubin au Chili, actuellement en cours de construction.

Les objectifs du LSST comprennent l’étude de l’identification des astéroïdes géocroiseurs (NEA) et des petits corps planétaires de notre système solaire, mais aussi des études de l’espace lointain. Il s’agit notamment d’étudier les propriétés de la matière noire et de l’énergie noire, ainsi que l’évolution de la galaxie de la Voie lactée. Mais quelle est l’importance de la découverte de Planet X ?

Le Dr Brown explique à Universe Today : « Il s’agirait de la cinquième plus grande planète de notre système solaire et de la seule dont la masse se situe entre celle de la Terre et celle d’Uranus. De telles planètes sont courantes autour d’autres étoiles, et nous aurions soudain la chance d’en étudier une dans notre propre système solaire ».

Les scientifiques ont commencé à émettre des hypothèses sur l’existence de la planète X peu après la découverte de Neptune en 1846, notamment dans un mémoire de 1880 rédigé par D. Kirkwood, puis dans un article de 1946 rédigé par l’astronome américain Clyde Tombaugh, à qui l’on doit la découverte de Pluton en 1930.

Parmi les études les plus récentes, celles de 2016 et 2017 présentent des preuves de l’existence de la Planète X, la première ayant été coécrite par le Dr Brown.

L’étude la plus récente constitue l’enquête la plus complète sur la localisation de la Planète X, dont le Dr Brown croit depuis longtemps à l’existence, déclarant à Universe Today : « Il y a trop de signes distincts de la présence de la Planète X. Il est très difficile de comprendre le système solaire sans la planète X ».

Il poursuit en déclarant à Universe Today que « …Planet X explique beaucoup de choses sur les orbites des objets du système solaire externe qui seraient autrement inexplicables et nécessiteraient chacune une sorte d’explication séparée ».

« L’ensemble des directions des orbites est le mieux connu, mais il y a aussi les grandes distances de périhélie de nombreux objets, l’existence d’objets très inclinés et même rétrogrades, et la grande abondance d’orbites très excentriques qui se croisent à l’intérieur de l’orbite de Neptune. Aucun de ces phénomènes ne devrait se produire dans le système solaire, mais tous peuvent être facilement expliqués comme un effet de la Planète X.

La planète X ou bien dénommée Planete Neuf existe-t-elle et où la trouverons-nous dans les années et les décennies à venir ? Seul l’avenir nous le dira, et c’est pour cela que nous faisons de la science !

Cet article a été publié à l’origine par Universe Today.

Adaptation Terra Projects

Source : https://www.sciencealert.com/

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