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Le Courant du Labrador

Le courant du Labrador est moins populaire que le Gulf Stream et pourtant qui est il ? Quelle est son influence ? 

Son action est très grande sur le climat, certains partent à la conquête de ce courant mal connu…

 

Les icebergs restent de glace face au réchauffement climatique.
Les icebergs du printemps dérivent lentement vers Terre-Neuve. Le courant du Labrador qui les transporte cache une course scientifique : à qui prouvera le premier le réchauffement climatique tant annoncé.

A 49°N de l’équateur, ils étaient, samedi, à la latitude de Paris… mais flottaient au large du Labrador. Formidables mastodontes de quelques millions de tonnes aux reflets bleutés, les icebergs dérivent vers Terre-Neuve, à raison de 13 km par jour, grâce au courant du Labrador.
Or le climat de la Terre, couverte à 70% d’eau, dépend essentiellement des océans, et donc des courants qui y règnent. Les lauriers de la gloire iront donc à l’équipe de recherche qui y décèlera la première preuve tangible du réchauffement climatique maintes fois annoncé.
Dans cette course, la Nasa fait entendre sa voix. Sirpa Häkkinen, chercheur au Centre Goddard d’études satellites, indique ainsi dans son article Spinning down publié dans la revue Science du 15 avril 2004, que « le ralentissement du courant du Labrador annonce un changement climatique dramatique dans l’Atlantique Nord. »

Un courant n’est pas un climat
Certes, les données du satellite américano-européen Topex-Poseidon sont claires : le courant du Labrador se réchauffe depuis que les données sont enregistrées (1992). Les modèles informatiques qui concluent à un réchauffement climatique sont néanmoins discutables: « Les modèles théoriques de courants océanographiques existent, mais les inclure en haute définition dans une simulation climatologique demeure encore trop coûteuse » rappelle Stefan Rahmstorf, chercheur à l’Institut de recherche en climatologie de Potsdam.
Le réchauffement du courant du Labrador à quelque 3500 m de profondeur ne peut donc être extrapolé à celui du climat planétaire. L’iceberg dérivant publié dans l’article daté du 15 avril de la Nasa est néanmoins une victime de plus de l’image faussée du réchauffement climatique.
Etienne Vuillaume. (LPJ) 26 avril 2004

À bien des égards, le patrimoine de Terre-Neuve et du Labrador est étroitement lié à sa situation géographique. Ainsi, il est important de noter que la limite géologique de l’Amérique du Nord se trouve en mer, à la bordure de la plate-forme continentale. La largeur de cette plate-forme varie considérablement, d’environ 100 km au large du Labrador à plus de 600 km au large de la côte est de l’île de Terre-Neuve. Elle présente des secteurs relativement peu profonds, appelés bancs, et des zones plus profondes, appelées fosses ou chenaux. La portion du Grand Banc de la plate-forme continentale fait moins de 50 m de profondeur à certains endroits, alors que certaines fosses peuvent atteindre 400 m. Passé la bordure de la plate-forme, le plancher océanique plonge à des profondeurs d’au-delà de 2 000 m.

L’océan qui baigne la plate-forme continentale est froid. Bon an mal an, les températures de l’eau y sont de 7 à 10 oC inférieures à ce qu’elles sont aux mêmes latitudes sur les côtes ouest de l’Amérique du Nord et de l’Europe. Cet écart est surtout attribuable à la présence d’un important courant marin, le courant du Labrador, qui longe vers le sud les côtes est de la Province à une vitesse d’environ 35 km par jour. Au niveau du Grand Banc, il oblique vers le sud-ouest et une de ses ramifications se dirige vers l’ouest pour suivre la côte sud de l’île et atteindre le Golfe du Saint-Laurent à travers le détroit de Cabot. Le courant du Labrador pénètre aussi dans le Golfe en passant par le détroit de Belle Isle.

Comme l’eau du courant du Labrador est moins salée que celle de l’Atlantique nord, elle gèle plus facilement. À la fin d’un hiver moyen, les anses de la côte du Labrador et les baies du nord de l’île sont couvertes de glace. Au-delà de cette glace côtière, des glaces flottantes arctiques et subarctiques sont charriées par le courant vers le sud, atteignant parfois le Grand Banc. Au printemps et en été, la banquise bat en retraite vers le nord, si bien que toutes les eaux côtières sont normalement libres de glace à la fin de juillet.

Les icebergs se détachent principalement du front des glaciers de marée de l’ouest du Groenland. Ces montagnes de glace, transportées vers le sud par le courant du Labrador, présentent de graves dangers pour la navigation. En moyenne, plus de 2 000 icebergs croisent chaque année le cap Chidley, à l’extrémité nord du Labrador. De ce nombre, moins de 300 atteindront le secteur du Grand Banc. Il arrive que des icebergs parviennent jusqu’à 40o de latitude N., soit la même latitude que Madrid (Espagne) ou Philadelphie (États-Unis).

sources : http://www.lepetitjournal.com/locales/terreneuve/040426-tnscience.html /http://www.heritage.nf.ca/patrimoine/environment/coldocean_f.html

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