Le Krakatoa
Proche de la côte ouest de Java, se trouve l’île de Krakatoa. Cette île est devenue célèbre après l’éruption du volcan, le Perbuatan, en 1883 d’une exceptionnelle violence.
Aujourd’hui, le Krakatoa fait partie d’un parc national protégé.
Bien que le cataclysme du 19e siècle ait provoqué la mort de milliers de personnes, cette éruption a permis aux scientifiques de collecter de nombreuses informations sur les conséquences d’une éruption de cette ampleur.
La colère du volcan a également permis d’assurer la survie du rhinocéros de Java.
En 535 l’éruption d’un volcan (le Krakatoa ?) a changé l’histoire du monde. Rien que ça. Et on ne le savait pas jusque récemment.
L’histoire, si l’on peut dire, commence avec la découverte de plusieurs années de croissance faible dans les arbres de plusieurs continents, aux environs de 535-540. (Imaginer le travail de fourmi pour compter les cernes de croissance dans des monuments si anciens…).
C’est l’indice d’un accident climatique majeur au tout début du Moyen-Âge (l’Empire Romain vient de s’effondrer, les premiers Mérovingiens confortent l’empire franc, Byzance repart à la conquête de l’Occident…). Il doit y avoir des traces dans les documents de l’époque. Et le chercheur trouve : des mentions de soleil voilé et de printemps et été exceptionnellement froids à Rome à cette époque.
En 1680 – Son histoire est assez complexe et comporte de nombreux cycles éruptifs.C’était un stratovolcan de 2 000 mètres environ de haut lorsqu’il fut détruit, en 1680-1681, au cours d’un premier cycle éruptif. Il n’en subsista qu’une caldeira et trois îlots qui forment le soubassement des îles actuelles de Rakata (au sud), Verlaten Island (au nord – nord-ouest) et Lang Island (au nord – nord-est). Cet ancien massif était formé d’andésite à tridymite, de cendres et de laves basaltiques. Ce premier cycle se termina par l’éjection d’un matériel ponceux. Sur la bordure sud de la caldeira naquit un stratovolcan, le Rakata, formé d’une alternance de coulées basaltiques et de pyroclastites, de 800 mètres de hauteur.
En 1883 – L’« apocalypse » commence le 26 août 1883 à 13 heures locales (UTC+7) : une violente explosion est entendue à plus de cinquante kilomètres du volcan, suivie d’une autre, encore plus forte vers 14 heures, puis d’une série de détonations sans cesse plus violentes jusque vers 17 heures[4]. L’explosion de 14 heures est accompagnée d’abondantes projections de cendres propulsées jusqu’à plus de vingt-sept kilomètres de hauteur et dont une autre partie retombe, recouvrant tout dans un rayon de 160 kilomètres autour du Krakatoa, plongeant la région dans une nuit totale.
À 10 heures 02 minutes, le 27 août, survient enfin une explosion effroyable ; le bruit le plus fort entendu par des oreilles humaines[8] est audible dans toutes les Indes néerlandaises bien sûr, mais aussi à Alice Springs dans le centre de l’Australie et à l’île de Rodrigues dans le sud-ouest de l’océan Indien, situées respectivement à 3 500 et à 4 800 kilomètres du Krakatoa. Le bruit de l’explosion est entendu sur environ un douzième de la surface de la terre, ce qui en ferait le phénomène sonore le plus important de l’histoire humaine. À 160 kilomètres de distance, il atteint encore 180 décibels[8]. Beaucoup de personnes sont devenues totalement ou partiellement sourdes sur un rayon de plusieurs kilomètres. L’éruption plinienne atteint le niveau 6 sur l’échelle d’explosivité volcanique, développe une énergie correspondant à 13 000 Little Boy et expulse entre 10 et 20 km3 de matière dans l’air. Quelques vitrines éclatent, des becs de gaz s’éteignent.
Vers midi, une pluie de cendres chaudes s’abat autour de Ketimbang à Sumatra et un millier de personnes sont tuées par ces simples retombées, sans compter les victimes des tsunamis successifs. Cet évènement unique serait dû, selon Verbeek et d’autres historiens et scientifiques, à une déflagration latérale ou à une nuée ardente au raz de l’eau similaire à celles de la montagne Pelée en 1902 et du mont Saint Helens en 1980, si bien que le nord-ouest de Ketimbang est épargné grâce à la protection jouée par l’île de Sebesi.
De plus faibles éruptions se déroulent jusqu’à mi-octobre. Verbeek dément les témoignages selon lesquels le volcan aurait été actif des mois après l’explosion principale, en les mettant sur le compte des vapeurs provenant de roches encore chaudes, des glissements de terrain causés par une mousson particulièrement intense et des hallucinations provoquées par des phénomènes électriques[42]. Au final, aucune nouvelle éruption ne se produit avant 1913 et l’île de Krakatoa a presque entièrement disparu, laissant uniquement le cône éventré de Rakata au sud.
L’Anak Krakatau (l’enfant du Krakatau)
En décembre 1927, 44 ans après le cataclysme, le volcan fait à nouveau parler de lui. L’Anak Krakatau, l’enfant du Krakatau, fait son apparition. Début janvier (le 3) des explosions se succèdent pratiquement toutes les minutes, lançant en l’air des gerbes noires de cendres et d’importants nuages de vapeurs. On qualifie ce type de manifestation, d’activité surtseyenne.
Le 22 janvier 1928 la puissance des projections augmentent, des blocs sont projetés à plus de 1 200 m de hauteur. Les phénomènes sont si importants que la population se réfugie dans les terres à l’abri de tout raz de marée
Le 26 janvier le volcan émerge. Pour la première fois dans l’histoire de la volcanologie un réseau d’observation est mis en place sur l’île de Lang et sur l’île de Java. Ces deux points d’observations sont reliés par télégraphe et sont relié au réseau téléphonique. Un an plus tard, sa hauteur atteint environ 9 m au-dessus du niveau de la mer. Puis l’activité cesse. Quelques mois plus tard l’île disparaît, « mangée » par l’érosion.
Un an après, en juin 1930, l’activité redémarre. L’île réapparaît et grandit et le 9 août elle atteint la hauteur de 56 m pour de nouveau disparaître le lendemain.
Quatre jours plus tard, l’Anak Krakatau émerge pour la troisième fois, avec une activité éruptive persistante accompagnée de coulées de lave.
Au fil des éruptions il atteint en 1941 la hauteur de 132 m ; 138 m, en 1950. À partir de cette date un second cône commence à croître dans le lac de cratère, il atteint dix ans plus tard 30 m. En 1968, il est en pleine phase de croissance et atteint la hauteur de 159,46 m.
En 1977, il dépasse les 181 m et arrive enfin, en 1981, à atteindre les 160 m de hauteur.
De 1992 à 1997, l’Anak Krakatau présente une forte activité strombolienne et il dépasse actuellement les 300 m de haut.
Actuellement, il est impossible de dire si nous allons vers une nouvelle éruption d’une ampleur inouie comme en 1883 ou bien 1681. A moins que cela soit d’ordre cyclique comme certains l’entrevoient. Si c’est le cas, la prochaine éruption cataclysmique pourrait subvenir vers les années 2075 à 2080.
sources : http://www.courtois.cc/ / http://fr.wikipedia.org/ / http://decobed.club.fr/ / http://www.dinosoria.com/ / http://www.universalis.fr/
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